Playlist #3 : Juin 2017

Ce mois de juin a été particulièrement généreux en nouvelles sorties musicales. Tour d’horizon du retour d’un tas de groupes indie pop/rock qui avaient marqués, pour la plupart, 2013/14 de leurs excellents opus. Pour la plupart d’entre eux, il s’agit du difficile « second album » qui va confirmer ou non si la côte d’amour est méritée. Qu’ils soient de Londres, New York ou Auckland; ils ont tous choisi juin pour venir remplir nos oreilles de dizaines de titres inédits que nous avons écouté avec le plus grand soin. Tour d’horizon de ce qu’il faut écouter en ce début d’été.

alt-j-relaxeralt-J, Relaxer, sortie le 2 juin

Très bonne surprise que ce court mais sompteux troisième opus. Si l’on pouvait craindre une redite maladroite, le trio de Leeds réussit à mêler les sons percusifs de An Awesome Wave et l’ambiance planante de This Is All Yours pour produire quelque chose de neuf et assez déroutant. L’album se savoure vraiment dans sa totalité: ainsi, la relecture méconnaissable du classique US The House of the Rising Sun et l’innovant/surprenant Deadcrush sont incontestablement les temps forts de ce disque, qui divisera sûrement, mais permet à alt-J d’offrir huit propositions innovantes et étincelantes.

a2340015657_10_350x350Cigarettes After Sex, Cigarettes After Sex, sortie le 9 juin

Bien qu’il s’agisse (enfin) du premier album de ce groupe américain, leurs mélodies planantes et nocturnes avaient déjà trouvé leur public. Sans aucune promo autre que le bouche à oreille, le titre Nothing’s Gonna Hurt You Baby affiche 55 millions de vues, soit plus que les derniers Depeche Mode et The xx réunis. La recette est la même sur cet opus: 10 titres d’une charmante mélancolie à écouter un soir d’été. Voix rassurantes et mélodies planantes au programme. Dommage qu’on ait un peu l’impression d’avoir affaire à chaque fois à la même chanson, mais Cigarettes After Sex est toutefois promis à un bel avenir avec une obsédante envie d’écouter en boucle ces dix pépites.

516adnqui5l-_ss500-1490319341-compressedLondon Grammar, Truth is a Beautiful Thing, sortie le 9 juin

Leur premier disque, If You Wait, avait été la grande révélation de 2013, que l’on écoute encore. Comme pour alt-J, les premiers extraits de ce deuxième album nous faisait craindre une redite décevante. Il n’en est rien: ces onze nouveaux morceaux (17 sur la version deluxe) sont une formidable réussite mêlant les sonorités aériennes et lyriques (splendide Hell to the Liars) à la sublime voix d’Hannah Reid, atout principal du trio. 11 titres d’une sacrée puissance qui écrasent la concurrence. Les magnifiques Wild Eyed ou ce Non-Believer aux accents trip-hop ci-dessous tournent déjà en boucle dans nos casques. Déjà une des plus belles réussites musicales de l’année prouvant qu’il s’agit d’un grand groupe en devenir !

unnamed-4Royal Blood, How Did We Get So Dark ?, sortie le 16 juin

On prend les mêmes et on recommence ? Catalogué révélation rock de 2014, le duo de Birghton revient en force avec un deuxième album brillant et puissant. Bis repetita ? Royal Blood ne se repose pas sur ses lauriers: le combo guitare-batterie est toujours aussi puissant et accouche des bonnes grosses mélodies qui devraient déclencher les pogos festivaliers, notamment sur la furie qu’est le morceau-titre ou encore la cure de déchaînement qu’on vous propose ci-dessous. Du bon gros son jouissif et défouloir comme on l’aime !

lorde_melodrama_album_cover_2017_03_02Lorde, Melodrama, sortie le 16 juin

Votre rédacteur a le même âge que la chanteuse néo-zélandaise, mais elle est une superstar qui a vendu des millions d’albums et produit un album parfait, Pure Heroïne. Las, la déception est à la hauteur de l’attente: ce Melodrama opte plutôt pour les ballades, peu inspirées et pas très percutantes, proposant plus ou moins la même chose et complètement dispensables (ainsi que l’horripilant single dance « Green Light »). Quand on voit les pépites qu’elle a pu nous proposer en 2013, c’est avec une amère déception qu’on écoute ce nouveau mélodrame. Et encore plus quand on lit les critiques dithyrambiques adressées à ce deuxième essai…

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Beach House, B-Sides and Rarities, sortie le 30 juin

Alors là, on va un peu tricher car il ne s’agit d’un album à part entière mais une compilation; mais elle ne rassemble que des titres quasiment introuvables du formidable duo américain de dream-pop. Le résultat ? Du Beach House dans le texte avec mélodies planantes, nappes synthétiques aériennes et la voix inimitable de Victoria Legrand. Certes, ça ne vaut pas les splendides Bloom ou Depression Cherry mais ça reste quand même du Beach House et on ne va pas cracher dessus, surtout que le duo commence à se faire connaître un peu partout, pour notre plus grande joie.

Enfin, on vous conseille finalement les rééditions de deux albums mythiques pour leurs groupes: Ok Computer de Radiohead (1997) et Purple Rain (1984), chacun agrémenté de nombreux inédits et face-B et, du côté princier, un concert enregistré à New-York en 1985. Franchement, que demande le peuple ?


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