Prince is dead, long live the prince

Prince, l’artiste aux 100 millions de disques vendus, s’est éteint le 21 avril dernier dans sa résidence de Paisley Park, près de Minneapolis (USA). Depuis six jours, les hommages affluent pour saluer la mémoire d’un artiste aussi imprévisible que génial. Sur L’Occulus, nous aussi avons voulu lui rendre hommage.

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Prince lors de son dernier concert en France, au Zénith, en juin 2014

 Un coup de fil, un tweet, une chaîne d’infos… On n’est plus en 1999 mais l’angoisse est comparable au bug de l’an 2000. Il faut se rendre à l’évidence, écarquiller des yeux mouillés et se prendre la nouvelle de plein fouet : Prince est mort. Trois mots, une condamnation éternelle, le temps qui s’arrête. Pourquoi lui ? Peu de temps après Bowie c’est que clairement on se fout de nous. On se rassure comme à chaque fois en se disant qu’il s’agit d’une mauvaise blague. Mais la réalité nous rattrape. Sometimes it snows in april. A l’annonce de sa mort, les souvenirs affluent : la nuit blanche au New Morning, les trois heures du stade de France, les premiers rangs du Zénith… Personne n’est aujourd’hui en mesure d’imaginer le manque qui ne sera jamais comblé, une douleur inconsolable. Comme des orphelins du monde entier, chacun pleure à sa manière la disparition du Kid de Minneapolis parti rejoindre Ziggy, Elvis et les autres. Forever in our Life. La pluie pourpre cesse de tomber, remplacée par les larmes des fans du monde entier.

Rares sont les artistes à nous avoir laissé un tel héritage: trente-huit ans de carrière, autant d’albums publiés et une bonne quinzaine d’entre eux des classiques instantanés. Certains ont eu beau se moquer de lui mais chacune de ses venues fut un événement, une claque dont on mettait longtemps à s’en remettre. Une, deux, trois, quatre  heures qu’importe la durée on en ressortait conquis avec une folle envie d’y retourner illico. Jamais plus on l’entendra faire hurler de plaisir sa guitare sur Purple Rain, les petits pas de danse de Kiss… Il est pourtant difficile de faire face à la réalité et accepter le triste sort qui s’abat sur nous depuis ce funeste 21 avril. « Monde de merde » disait l’autre et il n’avait pas forcément tort. Apprendre la mort de Prince c’est repenser à ses shows mythiques où il arrivait en voiture sur une scène centrale, à Controversy, Gold ou The Ladder qui filent le frisson des la première écoute, à « Around The World In The Day » pépite pop sous influence Sergent Pepper, certainement son meilleur essai. Tout à coup le monde s’arrête, plus rien n’existe à part peut être la musique de Prince et c’est beau ainsi. Branchez la sono, enchaînez à fond Cream, Kiss et Dirty Mind hurlez de joie et dansez comme un dingue pour qu’il vous entende à jamais. This is what it sounds like when Prince dies, This is what it sounds like when doves cry. – Théau Berthelot


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